Lucie Colin est designer graphique écoresponsable.
Et avec elle, nous allons explorer l’univers fascinant du design graphique écoresponsable.
Comment repousser les limites de la créativité tout en étant conscients de notre impact environnemental ?
Est-il essentiel de trouver des solutions novatrices pour répondre aux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés ?
Nous découvrirons comment Lucie intègre des pratiques durables dans son processus de création.
Que tu sois un amateur de design, un professionnel curieux ou simplement soucieux de l’avenir de notre planète, cet article te guidera à travers les principes fondamentaux du design graphique écoresponsable.
Préparez-toi à être surpris et inspiré par ce mariage unique entre le monde du design graphique et la responsabilité écologique.
Sommaire
Mais concrètement, c’est quoi le design écoresponsable ?
Selon Lucie, le design éthique et le graphisme écoresponsable, c’est bien plus qu’une simple approche de conception visuelle.
C’est une réflexion profonde sur l’impact que le design peut avoir, à la fois sur l’environnement et sur le plan social.
Lorsque l’on évoque l’aspect écoresponsable, on pense immédiatement à l’écologie, mais on oublie parfois l’importance de l’aspect social.
Le graphisme écoresponsable est une façon de concevoir qui se concentre spécifiquement sur l’identité visuelle.
Il s’agit de créer des univers graphiques de manière à pouvoir travailler sur des supports de communication tout en limitant l’utilisation des ressources.
L’objectif est de rendre ces supports plus durables, tout en veillant à ce que les messages transmis et véhiculés soient socialement responsables.
Cela inclut, par exemple, la promotion de l’inclusion en s’adressant à tous, ainsi qu’une attention particulière portée à l’accessibilité.
Lucie précise que le design éthique et le graphisme écoresponsable sont des principes empreints de bon sens. Pourtant, ils ne sont pas toujours appliqués ou même pris en compte dans nos réflexions.
Alors qu’il suffit souvent de prendre le temps d’y penser.
En résumé, adopter une approche de conception éthique et écoresponsable dans le graphisme, c’est vraiment faire preuve de bon sens et de sensibilité.
Cela permet de créer des designs qui respectent notre environnement, tout en étant socialement responsables.
Un autre aspect du design écoresponsable, c’est la posture du designer qui consiste à réfléchir aux messages et aux images que nous transmettons à la société.
C’est une véritable méthodologie aux multiples facettes. Selon Lucie, le design écoresponsable se divise en deux grands domaines.
D’une part, la manière dont nous concevons les choses, c’est-à-dire la méthodologie que nous mettons en œuvre.
Ça consiste à réfléchir à chaque étape du processus pour minimiser notre impact sur l’environnement.
C’est passionnant de voir comment nous pouvons repenser la manière dont les produits sont créés et fabriqués !
Et d’autre part, il y a les projets que nous choisissons de soutenir en tant que designers. Pour Lucie, son travail consiste principalement à créer des identités visuelles et à mettre en lumière des entreprises. C’est pourquoi il est crucial pour elle de choisir les entreprises et les projets qu’elle veut soutenir. Elle veux s’assurer de contribuer à promouvoir des initiatives écoresponsables et durables.
En résumé, le design écoresponsable est une passion qui englobe notre approche méthodologique et nos choix de projets. C’est un domaine passionnant où il est possible d’influencer positivement la société.
L’esthétique est-il plus important que le message à faire passer ?
Pour Lucie, l’aspect esthétique joue un rôle prépondérant dans la société actuelle. L’image est omniprésente et occupe une place considérable, parfois même au détriment du public visé.
Bien sur, il parait effectivement important de se pencher sur l’esthétique tout en visant la rentabilité.
C’est un véritable dilemme : privilégier une approche humaine et éthique, ou opter pour la rentabilité ?
Le design écoresponsable vise à trouver un compromis entre ces deux aspects.
Ce n’est pas un secret de dire aujourd’hui, l’aspect esthétique occupe une place considérable dans notre société.
Tout semble tourner autour de l’image, ce qui peut parfois prendre le pas sur l’essentiel, à savoir le public auquel on souhaite réellement s’adresser.
Design écoresponsable, par où commencer ?
L’un des premiers aspects à prendre en considération est le choix des matériaux.
Pour les cartes de visite et les flyers, il est possible d’opter pour des matériaux recyclés ou issus de sources durables.
Cette solution permet de réduire l’empreinte carbone et de préserver les ressources naturelles. Et privilégiant des encres végétales, nous évitons l’utilisation de produits chimiques nocifs pour l’environnement.
Côté impression, choisir des imprimeurs labellisés qui soient intégrés dans une démarche écoresponsable. Attention tout de même, pour certains labels, la chaîne de production n’est pas totalement optimisée. Notamment en terme de gestion de déchets et l’utilisation de produits nocifs.
Pour les couleurs, il est important de prêter attention à leur utilisation, en particulier pour minimiser l’utilisation excessive d’encre.
Il convient d’éviter les grandes surfaces de couleurs sombres qui nécessitent une grande quantité d’encre. Il est aussi essentiel de choisir des supports de communication pertinents par rapport à l’objectif que l’on souhaite atteindre, ainsi qu’en fonction des messages à transmettre et de la cible visée.
Dans le monde numérique, la création d’un site Internet peut également être réalisée de manière écoresponsable.
En optimisant le code, en utilisant des hébergements écologiques et en adoptant des pratiques de développement durable, nous contribuons à réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre.
Il est également important de favoriser des pratiques de communication responsables.
En privilégiant les formats numériques aux impressions papier lorsque cela est possible.
La surcommunication, ça commence quand ?
Pour Lucie, il est indispensable de poser et de réfléchir au projet avant de se lancer.
Récemment, le groupe Leclerc a décidé d’arrêter la distribution de catalogues papier pour des raisons écologiques. Et pour avertir leurs clients, ils ont eu la brillante idée d’imprimer des milliers d’affiches ! C’est un peu ironique, non ?
Un autre aspect essentiel, au-delà de la quantité, c’est le caractère intrusif et la pollution visuelle qui peut véritablement envahir l’esprit des gens, devenant étouffant.
Nous sommes tous confrontés aujourd’hui à une saturation des publicités Shein sur Instagram. Ça devient véritablement épuisant.
Et lorsqu’on se retrouve plongé dans une telle situation, ça témoigne d’un signal négatif envoyé par la marque.
« Moins, mais mieux », c’est la clé. Il est préférable de limiter ses actions et de les rendre pertinentes, bien exécutées et soigneusement travaillées, plutôt que de chercher à occuper le plus d’espace possible.
Article rédigé par Sandra Doggwiller
